L’influence mutualiste dans le système de protection sociale français. Evolution récente et perspectives d’avenir

Écrit par Pierre Laroque

Pierre Laroque, haut fonctionnaire français spécialiste des assurances sociales, a pris une part considérable dans la rédaction des ordonnances fondant et organisant la Sécurité sociale après 1945. A l’occasion du colloque sur le centenaire du premier congrès des sociétés de secours mutuels, en 1983 à Lyon, il revient sur l’histoire du mouvement mutualiste, puis interroge le rôle de la mutualité face à la sécurité sociale. Lire la suite

Balises pour un projet de gauche. A propos de l’économie plurielle

Écrit par André Gauron

André Gauron réagit ici au texte de Jean-Louis Laville et Alain Yvergniaux (Balises pour un projet de gauche. Solidarité démocratique, développement durable, économie plurielle), en questionnant l’aptitude des services solidaires et démocratiques, de type associatif et public, à permettre une réelle régulation du marché : ces services relèvent-ils du refuge, du renoncement à porter la lutte au niveau des institutions, ou sont-ils potentiellement des vecteurs efficaces de transformation sociale ? Lire la suite

Balises pour un projet de gauche. Solidarité démocratique, développement durable, économie plurielle

Écrit par Jean-Louis Laville et Alain Yvergniaux

Jean-Louis Laville et Alain Yvergniaux proposent de revenir ici sur la notion de solidarité, pour montrer que des projets de société très contrastés s’opposent derrière ce vocable consensuel. Ainsi, il y a un projet politique libéral, cohérent, qu’ils qualifient de solidarité philanthropique : se démarquant d’une logique de droits, il affirme la nécessité de calmer les tensions d’un système par nature inégalitaire, grâce à des formes de régulation privée sous-tendues par un esprit de bienfaisance. A ce projet doit être opposé un vrai projet réformiste, centré sur l’émancipation et la réduction des inégalités, et basé sur une toute autre conception de la solidarité : la solidarité démocratique. Le débat autour de ces deux conceptions de la solidarité est essentiel. La confusion n’est pas permise. Lire la suite

L’économie solidaire, définition et histoire

Écrit par Jean-Louis Laville

Définition générale

L’économie solidaire se caractérise par un ensemble des activités contribuant à la démocratisation de l’économie à partir d’engagements citoyens. Cette perspective a pour particularité d’aborder ces activités, non pas uniquement par leur statut (associatif, coopératif, mutualiste, …) mais par leur double dimension, économique et politique, leur conférant leur originalité. Lire la suite

La démocratie, un enjeu pour les associations d’action sociale

Sous la direction de Joseph Haeringer, Collection « Solidarité et société » – Éditons Desclée de Brouwer, 2008.

Dans notre pays, les associations tiennent une place centrale. Mais elles sont questionnées sur leur manière de mettre en œuvre la solidarité, dans un contexte historique marqué par la dilution de ses formes institutionnelles.

 Le questionnement porte autant sur leurs missions et prestations que sur leur dimension politique. Les auteurs s’interrogent sur la crise de régulation de ces organisations traversées par une pluralité de logiques d’action et de légitimités. La mutation en cours appelle à de nouveaux équilibres entre ces trois acteurs, toutes parties prenantes de l’action collective, que sont les administrateurs, les professionnels et les usagers. C’est l’enjeu du changement auquel les associations sont confrontées aujourd’hui.

Telle est la question associative que cet ouvrage tente d’explorer. Son apport tient notamment à son ancrage sur des études de cas du champ social et médico-social. Son originalité tient aussi à ce qu’il propose une réflexion collective émanant de chercheurs, comme de présidents et de directeurs d’associations.

Le livre sur le site de l’éditeur.

Au-delà du règne de l’intérêt : la critique morale du capitalisme des premiers socialistes français

Écrit par Philippe Chanial

Le principe d’association a constitué le cœur du projet politique des premiers socialistes, pour lesquels il devait permettre de concilier bonheur individuel et bonheur collectif. Par la coopération libre et volontaire, pensaient-ils, en développant l’association de producteurs ou encore le mutualisme, il deviendrait possible d’éviter l’égoïsme individuel tout comme le despotisme du collectif, et, plus globalement, de promouvoir une société démocratique favorisant le plein déploiement des capacités morales de chacun. A l’heure de la crise des systèmes politiques et de la société de marché mondialisée, la voie qu’ils ont ouverte peut encore guider nos pas. Lire la suite